Alors que la pression mondiale en faveur l'énergie durable Face à l'intensification des défis climatiques, l'énergie osmotique, souvent appelée énergie bleue, apparaît comme une solution révolutionnaire. Cette technologie capte l'énergie de la différence de salinité entre les rivières d'eau douce et la mer, produisant ainsi une électricité continue et prévisible. Contrairement à l'éolien ou au solaire, elle ne dépend pas des fluctuations météorologiques. Avec le lancement par le Japon de sa première centrale osmotique en août 2025 et le développement à grande échelle de membranes innovantes par des pionniers européens, cette source d'énergie bleue pourrait transformer le mix énergétique renouvelable au cours de la prochaine décennie.
Qu'est-ce que la puissance osmotique ?
L'énergie osmotique est générée lorsque l'eau douce et l'eau salée interagissent à travers une membrane semi-perméable.Le flux naturel d'eau douce vers l'eau salée crée une pression, qui peut être exploitée pour faire tourner des turbines et produire de l'électricité. L'idée a été explorée pour la première fois dans les années 1970, mais les coûts élevés et l'inefficacité des membranes ont ralenti les progrès.
Fig. Centrale électrique osmotique. Source: Stanford
Les récentes avancées technologiques ont relancé ce domaine. Les membranes actuelles sont bien plus efficaces et rentables, et la recherche démontre que l'énergie osmotique peut fournir de manière fiable une électricité de base, un rendement constant disponible 24 heures sur 24. Cela en fait un complément idéal aux énergies renouvelables intermittentes comme le solaire et l'éolien. De plus, elle est sans émissions et repose sur une énergie abondante. ressources naturelles, ce qui en fait une option particulièrement durable.
Comment fonctionne la production d’énergie osmotique ?
Le principe est simple : l'eau passe d'une faible salinité (eau douce) à une salinité élevée (eau de mer) à travers une membrane sélective. Osmose retardée par pression (PRO), ce mouvement crée une pression qui entraîne une turbine.
Les avancées modernes comprennent :
- Les membranes INOD® de Sweetch Energy, construits avec des biomatériaux et des pores à l'échelle nanométrique (~10 nm), délivrent des densités de puissance de 20 à 25 watts par mètre carré (W/m²) comparé à seulement 1 W/m² dans les membranes antérieures.
- La construction en biomatériaux réduit les coûts un dixième des technologies précédentes, résolvant un obstacle critique.
Étant donné que le processus renvoie de l’eau avec seulement de légères variations de salinité, son empreinte écologique est minime.
Quelles sont les dernières avancées ?
Plusieurs innovations accélèrent la commercialisation :
- Sweetch Energy, nommé pionnier technologique du Forum économique mondial 2025, a soulevé 25 millions d'euros début 2024 déployer des projets osmotiques en France.
- En partenariat avec Rockwell AutomationSweetch a automatisé les opérations de l'usine dans le delta du Rhône, ouvrant la voie à des installations évolutives allant jusqu'à Capacité de 500 MW—assez pour 1.5 millions de personnes.
- SaltPower au Danemark s’est tourné vers les saumures géothermiques, qui offrent une salinité plus élevée et un meilleur rendement énergétique.
Grâce aux progrès de la nanofluidique, des matériaux antisalissures et des tests de durabilité, l’énergie osmotique est passée des prototypes expérimentaux aux projets commerciaux réalistes.
Où l’énergie osmotique est-elle déjà mise en œuvre ?
Tableau des projets pilotes
| Pays / Projet | DÉTAILS |
|---|---|
| France (delta du Rhône) | Le projet pilote OsmoRhône de Sweetch a débuté en 2024, avec des démonstrateurs modulaires s'étendant vers une production à grande échelle. |
| Norvège (Statkraft) | Le prototype a été construit en 2009 dans une usine 10kW capacité; cependant, il a été suspendu en 2014 en raison des coûts, mais les recherches se poursuivent. |
| Danemark (SaltPower) | Utilise des saumures géothermiques à haute salinité pour une plus grande efficacité. |
| Japon (Fukuoka) | Inauguré en août 2025, il produit 880,000 kWh par an, alimentant autour Ménages 220 et soutenir une usine de dessalement. |
| Expansion mondiale | Intérêt actif pour la Corée du Sud, l’Australie et le Groenland, où les flux d’eau douce provenant des glaciers augmentent les gradients de salinité. |
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Quel est le potentiel global de l’énergie osmotique ?
Le potentiel est vaste :
- Les estimations mondiales suggèrent 1,600–1,700 TWh par an, près de la moitié de la demande d'électricité de l'UE.
- Certaines analyses projettent jusqu'à 5,177 XNUMX TWh/an, assez pour répondre 15 à 20 % de la demande mondiale d'électricitéd et éviter jusqu'à 4 gigatonnes de CO₂ par an.
Si elle est exploitée efficacement, l’énergie osmotique pourrait augmenter considérablement la part de énergies renouvelables dans le mix énergétique mondial d’ici 2050.
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QFP
1. L’énergie osmotique est-elle respectueuse de l’environnement ?
Oui. Il ne produit aucune émission et ne modifie que très peu la salinité de l'eau, ce qui en fait l'une des énergies renouvelables à faible impact.
2. Comment l’énergie osmotique se compare-t-elle à l’énergie solaire ou éolienne ?
Il fournit une énergie de base constante et prévisible, non affectée par la variabilité saisonnière ou quotidienne.
3. Quels sont les plus grands défis ?
Le coût des membranes, la durabilité des matériaux et les conditions de salinité spécifiques au site demeurent des obstacles. Mais l'innovation rapide lève ces barrières.
4. Peut-il s’intégrer à d’autres technologies ?
Oui. Au Japon, l'énergie osmotique est associée au dessalement, ce qui permet de réutiliser la saumure et de créer une solution double eau-énergie.
5. Quand l’énergie osmotique deviendra-t-elle courante ?
Les experts prévoient des centrales à l'échelle commerciale d'ici 2030, contribuant de manière significative à objectifs mondiaux de zéro émission nette.
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